Lacs italiens, îles Borromées, Milan (Mai 2017)
Publié à 13:44 dans Voyages en Italie

Dès potron-minet, commence le long départ,
Escorté par Littoral Voyage et mon Bernard.
Ce lundi premier mai très ensoleillé, magique,
Stéphane le chauffeur, a un humour ironique.

Certains nuages, en forme de boules de coton,
Ressemblent à des centaines de jolis moutons.
Roulant sur la tranquille autoroute… de Menton,
Admirons le paysage, coincé dans les bouchons.

Notre mer méditerranée, ses reflets argentés,
Splendide port de plaisance, sa jetée adaptée,
Nez collé à la vitre, maintes tonalités de vert,
Une vue magnifique, je garde les yeux ouverts.

Plein de villas nichées au sommet de la colline,
Dame rivière somnole dans son lit… la coquine.
Une flopée de tunnels, les hurlements du loup,
Cultures diversifiées… serres étagées partout.

Mais voilà que depuis ce généreux moment,
Des larmes de pluie… suivent tranquillement.
En fin d’après-midi, arrivée à Montichiari,
Garda Hôtel premier étage, gîte couvert ici.

“Bonne nuit les petits”. Nounours, vite dans mes bras !
Des pâtes oui, mais des Panzani, éh non des Barilla.
Sept heures, réveil programmé suivi du p’tit déjeuner,
Adieu pour la semaine à toutes mes grasses matinées.

Convoyé par cet épais brouillard qui déjà s’estompe,
Rencontre avec le mini-groupe, en grandes pompes.
La passion d’Elide… notre guide régionale, attitrée,
En vingt minutes de bus, le lac de Garde en beauté.

Entouré de trois ravissantes régions, Lombardie,
Trentin-Haut-Adige ainsi que la superbe Vénézie.
Très impressionnant avec sa luxuriante végétation,
Oliviers, pins parasols, pépinières et augmentation.

Divins lauriers, vignobles, petites baies, cyprès,
Juteux cépages, de vins blancs, rouges ou rosés.
Salo commune importante si riche en monuments,
Palaces particuliers, hôtels élégants, restaurants.

Le soleil caresse tendrement nos cœurs transis,
Un souffle de vent couvre nos minois, de mimis.
La Piazza Della Vittoria fleurie dévoile sa mairie,
Poétisée, parée de rosiers, aux multiples coloris.

L’infini baladoir pavé de dallages assez clairs,
Plusieurs bancs en fer noir, zone de plein air,
Des blocs pierreux entourent les lampadaires,
Une agréable promenade de futur milliardaire.

Une myriade de bateaux… attend patiemment,
Ce couple de canards déambule clopin-clopant.
Différents mandariniers… imposants orangers,
Blanc, jaune, violet, ces bouquets de pensées.

Devant cette matinée chatoyante, idyllique,
Ce lieu est un charmant endroit touristique.
De nombreuses familles avec leurs enfants,
Baguenaudent en flânant interminablement.

Temps libre, achat de cartes, souvenirs,
Faire du shopping, fut un énorme plaisir.
Gardonne, une belle vedette nous invite,
Vingt-cinq places à l’intérieur, vite vite !

Réunis pour l’excursion en cette bonne humeur,
Jusqu’à Sirmione notre balade dure une heur’.
A bâbord chaîne de montagnes bien enneigée,
A tribord, verdures, pinèdes et feuillus serrés.

Entre deux repères visibles sur ses flots glacés,
J’admire bouche-bée Isola Del Garde, île privée.
Une sublime propriété, résidence, parc féerique,
Les héritiers séjournent, en ce site fantastique.

Subitement, sur cette extraordinaire étendue,
Une embarcation nous fonce carrément dessus.
A l’abordage ! Voici Paolo le nouveau barreur,
Pirates ? Voleurs ? “Au secours, moi j’ai peur” !

A présent cherchez-moi, avec votre pendule.
Sa grandeur se dresse sur l’étroite péninsule.
Sirmione, petite ville belle comme un joyau,
Conserve les vestiges romains, médiévaux.

Alors contemplons ce précieux panorama,
Qui sur les deux rives, nous tend les bras.
Cette magistrale forteresse repose par ici,
L’entrée, en accédant au vieux pont-levis.

A l’intérieur traversons religieusement ces ruelles,
Suivant la reine du pompon, chantant la ritournelle.
Rapide virée en Trenino Delle Grotte le petit train,
Goûtons vingt parfums de glaces en ce magasin.

Tiramisu café, deux grosses boules très parfumées,
Cet éminent quart d’heure pour mieux les savourer.
Présents sur le bord d’une plage remplie de cailloux,
La flopée de cygnes font leur toilettes, devant nous.

Certains se baignent, ensuite quémandent du pain,
Voulant moi aussi les câliner, je leur tends la main.
Qui se balance au fil de l’eau sur son joli radeau ?
Elle couve puis se repose, la gentille poule d’eau.

Soudain s’envolent dans le ciel de justes mélodies,
En s’approchant, le raccord d’une jeune harmonie.
Dix-sept heures ont sonné, voilà le départ à regret,
Au revoir, adieu, à notre adorable cité appréciée.

Passons par Descenzano avec son vaste port,
A gauche, des ruelles piétonnes, l’ancien port.
Beaucoup de sculptures, chapelets de pierres,
La violence des vagues, brisée par la barrière.

Plus notre voyage progresse plus le réveil sonne tôt,
Donc à la fin de la semaine ça va faire assez chaud.
Après la matinée à rouler, explorons pour de vrai
Le lac de Côme disséminé par ce brouillard épais.

Mercredi trois mai, un temps trop frais,
A Varenne, température à douze degrés.
Sur le quai la coquette échoppe couleur violet,
Aux produits de lavande, vraiment particuliers.

Ce cours d’eau printanier se jette dans le lac,
Une bonne quinzaine de canards tout en vrac,
Somnolent, nagent, réclament le p’tit déjeuner,
En batifolant sur la pelouse, à l’abri du danger.

Béatrice, ouverte, serviable patiente au ponton.
Traversée en ferry, dix minutes, pas plus long.
Soleil et brouillard jouent à cache-cache ici,
La pluie ayant décidé d’abandonner la partie.

Sur l’éblouissante presqu’île de Bellagio, accostons.
Petit bourg antique situé sur le promontoire, en fond.
Corniche verdoyante, cottages éparpillés au sommet,
Villas aristocratiques, darses, plates-formes privées.

Au cœur de la rotonde, des commentaires intéressants.
Village de pêcheurs surnommé “la perle du lac” d’antan.
Immense maison jaune… pierres grises, tout là-haut,
Restes de quelques reliefs, d’un merveilleux château.

Des pirates l’utilisaient en guise de quartier général,
Bien transformé en un fabuleux centre culturel local.
Toujours de galets de rivière ces venelles pavées,
Regardez quand même où vous mettez vos pieds.

Buvant les paroles de la chef et à la queue leu leu,
Grimpons pour admirer les boutiques l’air heureux.
Cygnes, canards, mouettes, pigeons et poussins,
Après ce succulent festin… je leur jette du pain…

A présent positionnés à la proue de cette navette,
Débarquons ainsi à Tremezzo villa Carlotta en tête.
Camélias, tonnelles d’agrumes, pergolas d’orangers,
Glycines géantes, rhododendrons et rares azalées.

Épaisse grille en fer forgé noir, fontaine mirifique,
Impossible de tout décrire, c’est trop magnifique.
Sur cette route panoramique, à pattes de velours,
Pistons l’étonnante villa de Georges, notre Amour.

Verdagna à l’hôtel Belvédère, majestueux,
En face du célèbre lac Majeur, somptueux.
Lara, mentor professionnel pour la journée,
Nourrissant encore les moineaux affamés.

Huit heures quarante-cinq, jeudi quatre mai,
Sur l’embarcation, direction îles Borromées.
Lent passage vers l‘île madré, villa illuminée,
Verdure luxuriante… tellement bien arborée.

Dix minutes plus tard Isola Bella mitoyenne,
Palais baroque… superbe jardin à l’italienne.
Un pharaonique salon, ainsi que salles de bal,
Les musiciens au balcon débutent le festival.

Sublime lit de Napoléon, salle de musique, clavecin,
Bibliothèque, les livres anciens tous écrits en latin.
De superbes vitrines remplies de gracieuses poupées,
Marionnettes à ficelles, comme des pantins articulés.

Les bonnes sœurs du couvent fabriquent la tapisserie,
Exposée au mure à l’abri du soleil dans l’infinie galerie.
Avec deux ou trois centimètres… par jour, de broderie,
En laine, en soie, au moins dix ans pour chaque tapis.

A l’intérieur de ces hautes pépinières entretenues,
Une palanquée de paons me souhaite la bienvenue.
Tout en faisant la roue avec leurs plumages blancs,
Ces gentils volatiles crient et font les intéressants.

Soit de face, de profil, de dos, celui-ci est un vrai pro,
Sous toutes ses coutures, tout le groupe l’a en photo.
Au fond de l’extraordinaire parc, des grilles immenses,
Protègent quarante perruches, toutes menant la danse.

Une kyrielle de belles cages en bois, toujours colorées,
Où nos charmants oiseaux se bécotent en toute liberté.
Certaines allées exigües et pavées de galets diversifiés,
Plein d’agréables boutiques continuellement achalandées.

Achetons torchons, souvenirs, cadeaux, produits locaux.
Onze heures, juste à temps, embarquons sur le bateau.
L’astre lumineux apparait… aux retrouvailles pacifiques,
L‘île des pêcheurs séduisante par ses maisons typiques.

Petite île égale petit tour, tous encore en file indienne,
On monte, on descend, on trinque à la tienne Etienne.
A l’intérieur de la crique… ce minuscule port protégé,
Beaucoup de magnolias en fleurs pour nous faire rêver.

Tous ces nombreux pêcheurs, leur famille habitent ici,
Un succulent déjeuner face au lac, voici notre paradis.
En direction du lac d’Orta, quelques kilomètres de là,
Du parking au centre ville, tous en petit train, woah !

Sur la place, grimpons sur l’embarcadèr’,
En dix minutes, on va respirer le bon air.
Enfin ! voici venue notre amie la pluie,
Surgie doucement, sans faire de bruit.

Le tonnerre, les éclairs mais pas tous en chocolat,
Parapluie, K-way, maintenant de sortie, les-voilà !
Bernard transformé en pirate, puis en mendiant,
Rire, sourire, le partage d’un moment distrayant.

L’île San Giulio, basilique romane, cloître baroque,
Silencio ! revenu au bourg et à chacun son époque.
Fin d’après-midi, trempés, retour au petit train,
Ânes, chevaux, moutons broutent dans le jardin.

Vite ! Tout le monde grimpe dans le bus pour se sécher.
Un léger souper et hop, au lit dans les bras de Morphée.
Très tôt le matin, départ pour la visite guidée de Milan,
Cette somptueuse ville princière, magique au printemps.

Voici Stéphanie, l’accompagnatrice du Bonheur,
Comme dit la chanson “il neige sur le lac majeur”.
La chaîne de montagnes d’une blancheur immaculée,
Contraste avec le ciel bleu, les flots tout en beauté.

Branle-bas le combat enfin pour nos papys, mamies.
Beaucoup d’autoroute plus tard, on est tous ravis.
En cette journée bien ensoleillée à dix-huit degrés,
Paola “le gourou” et ses écouteurs vont nous guider.

Une joyeuse tournée de l’extraordinaire localité en autocar.
Le vieux cimetière monumental comprend vingt-cinq hectare’.
Une bonne demi-heure à promener dans les allées cimentées,
Tombes, chapelles, cryptes, tombeaux et monuments sacrés.

L’un d’eux majestueux est dédié à Léonard de Vinci,
Les artistes, qui travaillaient dans son atelier, aussi.
Au cœur de ville “Salon de Milan” la galerie princière,
Boutiques de luxe couvertes par une géante verrière.

Puis s’offrant à nos yeux la fine cathédrale gothique,
Subtile dentelle de pierres… imposante, magnifique.
On passe tous à la fouille, de nos sacs, de nos corps,
Par quatre beaux militaires, dans ce sublime décor.

Après nos joyeuses agapes et succulent vin blanc,
Du temps libre apprécié, quel charmant moment !
Véritable forteresse la découverte de ce château,
Sa double fontaine, ses jaillissantes perles d’eau.

La cour militaire carrée, deux pont-levis restaurés,
Imaginons la princesse qu’il faut à tout prix sauver.
Déambulons à travers rues jusqu’au théâtre La Scala,
En ce superbe foyer, magnifique parquet, du verglas.

Ces lustres à couper le souffle, bonjour le ménage.
Balcons… scène… sièges… le décor d’un autre âge.
Passées vingt heures, sans souci, toujours fatigués,
Délicieux souper, bavardage dans nos lits douillets.

Samedi six mai huit heures, le retour au bercail.
Des étoiles dans nos mirettes, bientôt le travail.
Merci à Domi, Mme Salade avec ses deux Véro,
Enfin à Bernard pour la jolie photo de notre trio.

*Les commentaires sont clos.